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  • Photo du rédacteurThomas & Auriane

Nouvelle-Zélande Partie I : La côte Est.

English version coming soon!


Introduction


    Le premier semestre touchait à sa fin. Bien qu’occupés à préparer les examens finaux, nous nous demandions ce que nous pourrions bien faire des 13 semaines de vacances qui nous attendaient. Notre choix se tourna alors vers la Nouvelle-Zélande, facilement accessible depuis notre localisation. Ce pays, connu pour ses paysages aussi divers qu’époustouflants, nous semblait être le parfait choix pour une exploration en van aménagé. Après considération des lieux à découvrir et de notre budget alloué, nous décidâmes de partir pour l’île du sud uniquement, pour une durée de 18 jours. Explorer tout le pays aurait demandé environ un mois, hors de portée financièrement.


    Le lendemain de notre dernier exam, nous nous envolâmes de Brisbane pour atterrir quelques heures plus tard à Christchurch, la plus grande ville de l’île du Sud. Conformément à la tradition, nous atterrîmes sous une pluie battante. Passer de la chaleur tropicale du Queensland à la nuit froide et humide de la côte vint compléter le choc.

   Le lendemain matin, nous récupérâmes notre van aménagé, un Toyota Hiace d’une vingtaine d’années. Bien que propre et organisé, conduire cette relique de plus de 450 000km fut à elle seule une expérience : ce n’est pas tous les jours que changer de vitesse nécessite d’enfoncer les deux pieds sur la pédale d’embrayage. Après quelques provisions, c’est à bord de notre frêle maison roulante que nous nous prîmes la route vers le nord en direction de notre première destination : le village côtier de Kaikoura.



I. Kaikoura, une rencontre inoubliable.


     Les 200 kilomètres séparant Christchurch de Kaikoura furent impressionnants. La diversité des paysages rencontrés semblait infinie. En Nouvelle-Zélande, dix minutes suffisent pour un changement radical d’ambiance et de paysage. Nous passâmes donc rapidement des plaines de la région de Canterbury aux routes sinueuses des chaînes de montagnes côtières, pour finir par un couloir longeant l’océan pacifique, en contrebas d’une falaise.


    Ces paysages, sublimés par une météo parfaite, nous enchantèrent au plus haut point, à tel point que nous décidâmes de nous arrêter pour tester notre nouvelle acquisition. Le DJI Mavic Mini, dernier né des drones de loisirs de la célèbre entreprise chinoise. Après quelques minutes dans les airs, nous nous rendîmes compte à quel point ce nouvel appareil allait rendre hommage à la beauté de ces territoires du bout du monde.


     Après quelques heures de route, nous arrivâmes à notre destination. Nichée en contrebas d’une falaise, le village de Kaikoura, articulé autour d’une unique rue principale où se trouvaient tous les commerces, devait sa prospérité au tourisme. Faisant face à l’océan pacifique sud, le village était idéalement placé pour observer les nombreux animaux marins. En effet, les baleines à bosses empruntent ce couloir pour rejoindre leurs lieux de prédilection pour se nourrir. La saison n’étant pas idéale, les baleines manquèrent à l’appel en cette deuxième moitié de novembre.

    Curieux de découvrir les environs, nous laissâmes le van sur son emplacement pour la nuit, et partîmes en direction du port. Alors que nous arrivâmes sur la plage, nous repérâmes une otarie dormant sur les graviers. Quel spectacle impressionnant de pouvoir observer cet animal si rare dans nos contrées, mais qui semblait faire partie intégrante du paysage néo-zélandais.



Après l’avoir observé un temps, nous assistâmes au coucher de soleil le plus spectaculaire de notre vie. Le ciel était d’un rouge orangé flamboyant à tel point que nos photos ressemblent plus à des peintures qu’a de réels clichés.


    Cette première journée fut forte en émotions, mais le lendemain le fut plus encore. Dès l’aube, nous embarquâmes sur un Zodiac en direction du nord, loin du village. Après quelques minutes de trajet, nous arrivâmes sur des haut-fond, formant un plateau émergé à marée basse. Cette zone isolée, inaccessible par la terre, abritait une colonie de jeunes otaries, venues à cet endroit pour apprendre les comportements nécessaires à leurs survie une fois adulte. Mais comment différencier une otarie d’un phoque ? Les otaries (de la famille des Otariidae) possèdent des oreilles externes bien visibles, tandis que les phoques (Phocidae) n’en possèdent pas (merci le cours de biologie marine !). La colonie comptait une cinquantaine d’individus, dont une petite dizaine évoluant gracieusement dans l’eau peu profonde. Après les avoir observés pendant un temps, nous nous mîmes à l’eau. Bien qu’épaisses, les combinaisons ne protégèrent gère longtemps contre l’eau qui frisais les 10°C, mais nous permettaient un gain de flottabilité nous faisant vite ressembler à des bouts de bois flottant.


     C’est alors que la magie se produit. D’un naturel curieux, les otaries vinrent rapidement à nous. Leur aisance en milieu marin ne put que souligner notre incapacité à nous déplacer efficacement, flottants et dérivants au gré des courants. C’est ainsi que nous découvrîmes comment vivent ces animaux d’ordinaires si discrets. Leur curiosité les menait à s’approcher très près, parfois au point de nous effleurer. Ils venaient, puis s’en allaient, puis revenaient, dans un ballet incessant. Parfois seuls ou à deux, ils jouaient ensemble, ou faisaient le poirier pour exposer leurs nageoires au soleil afin de réguler leur température. Ce petit jeu perdura pendant une heure, pendant laquelle chaque minute ne fut qu’émerveillement face à ces animaux sauvages. Le moment vint de sortir de l’eau, ne laissant derrière nous qu’un mémorable souvenir. Le respect de la vie sauvage restait, reste et restera toujours primordial dans le choix de l’interaction avec cette dernière. Pour cette expérience, nous nous renseignâmes donc autant que possible, afin de choisir une entreprise respectant à la lettre les consignes très strictes imposée dans le pays. Nous ne fûmes pas déçus : les guides insistèrent particulièrement sur le fait de ne pas déranger les otaries dans leur habitat naturel, et de ne laisser aucune trace de notre passage en ces lieux.



    Après une douche chaude dans les locaux de l’entreprise, nous retournâmes au van pour un déjeuner bien mérité. Une sieste plus tard, nous partîmes pour explorer la péninsule. Du haut de la falaise, les montagnes en arrière-plan, l’océan s’offrait à nous. Le moment semblait parfait pour tester notre drone. Ses 30mn d’autonomie se révélèrent parfaites pour un premier vol. L’appareil, facile à prendre en main, offrit des images fluides et de qualité, sublimant le paysage tout en relief de la Nouvelle-Zélande.


    Nous explorâmes les environs avant de nous rendre à notre campement pour la nuit. Situé sur le terrain d’un hôtel-restaurant irlandais (Donegal House), nous fûmes gracieusement accueillis par les propriétaires. La soirée se déroula dans une ambiance typiquement irlandaise, nous faisant oublier à quel point nous en étions éloignés.




II. Abel Tasman, une nature préservée.


      Le lendemain, dès l’aube, nous partîmes vers le nord en direction de notre deuxième étape : le parc national d’Abel Tasman (en l’honneur du premier européen à découvrir les îles de Nouvelle-Zélande). Situé à l’extrémité nord de l’île du sud, le cœur de ce gigantesque parc n’est accessible que par une unique route. Notre destination : le village de Pohara. Situé dans la vallée, il nous fallut emprunter la route de montagne, serpentant pendant plusieurs heures le long des cols, pour l’atteindre. Les routes néo-zélandaises, de pars leur topographie, sont particulièrement dangereuses et requirent une constante concentration pour ne pas finir au fond d’un ravin.



      Nous nous arrêtâmes souvent pour profiter des sublimes paysages que la nature nous offrait, si bien que nous arrivâmes à destination dans la soirée, peu avant le coucher du soleil. Une fois installés sur notre emplacement, nous profitâmes des dernières lumières du jour sur la plage toute proche. Après un copieux diner, nous nous couchâmes tôt, en prévision de la grosse journée nous attendant le lendemain.

    Levés aux aurores, nous prîmes la route en direction de Wharariki Beach, située à l’ouest du parc et renommée pour la beauté de ses formations rocheuses. Après une demi-heure de trajet longeant la côte, nous nous vîmes contraints de rebrousser chemin : l’accès à la plage n’était possible que via 10km de chemin non goudronné, difficile d’accès pour un van de location. L’après-midi, nous nous dirigeâmes vers les Wainui Falls, de l’autre côté de la vallée. La randonnée en valait la peine : des ponts suspendus tremblants sous notre poids aux chemins sinueux dans une impressionnante forêt primaire, chaque pas que nous faisions nous révélait des paysages à couper le souffle. C’est dans ce parc que nous eûmes le privilège d’observer l’emblème du pays : la fougère argentée (Alsophila dealbata). Du haut de ses dix mètres, ces fougères géantes constituaient une grande partie de la forêt que nous explorions.



    Au détour d’un chemin, nous aperçûmes la cascade. Le ciel était bleu. Il pleuvait. La force de l’eau soulevait un nuage de gouttes, le bruit couvrait nos paroles. Nous ne pûmes qu’observer ce spectacle. Perdu dans une forêt primaire, c’est à ce moment que nous découvrîmes véritablement ce qu’était la Nouvelle-Zélande. Nous restâmes un moment. Contempler ce répétitif spectacle était étrangement agréable. Puis vint le moment de partir. Nous rentrâmes au van, comblés par cette extraordinaire randonnée.


    Nous n’avions rien prévu pour la nuit venant. Après quelques recherches, nous décidâmes de nous rendre dans un espace forestier, le long d’une rivière, de l’autre côté de la vallée. Nous fîmes donc le chemin inverse à travers les montagnes, baignées par la douce lumière du crépuscule. Nous arrivâmes (par chance) vivants la nuit tombée, épuisés par cette folle journée.

Conclusion


     Quatre jours. Quatre jours suffirent pour nous éblouir comme nous ne l’avions jamais été. Il y a tant de choses à raconter. Des routes interminables, révélant des paysages toujours changeants, aux chemins escarpés des forêts primaires, en passant par une biodiversité surprenante. Les grands absents de cet article furent les humains, dont le nombre fut caché par les 40 millions de moutons du pays. Nous découvrîmes une culture différente des australiens, avec ceci en commun que partout où nous allâmes, leur gentillesse n’eut d’égal que leur prévenance.

    Le voyage commençait à peine. Le lendemain, nous nous mettrions en route pour la côte ouest de l’île…




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