10h30. L’A380 d’Ethiad Airways démarre ses moteurs et se positionne pour décoller. Sa destination : l’aéroport international d’Abu Dhabi, unique escale pour le vol Paris-Brisbane. Nous sommes le mardi 9 juillet 2019 et nous nous envolons pour une année d’études en Australie.
Après plus de 25 heures de voyage, nous arrivons enfin à Buderim, chez Chris et Michelle, nos hôtes pour ces premiers jours dans l’est australien.
Nous disposons de 12 jours chez Chris pour s’occuper des démarches administratives et si possible commencer l’exploration de la Sunshine Coast : un programme chargé !
Les démarches administratives pour s’installer en Australie.
Vivre un an en Australie demande un certain nombre de démarches administratives dont il vaut mieux s’occuper au plus tôt afin de faciliter l’installation.
Avant le départ, un visa fut nécessaire pour entrer sur le territoire et pour pouvoir y résider pendant la durée de nos études. Son obtention fut relativement rapide, nous avons compté 48h après le relevé des empreintes biométriques. Par mesure de sécurité nous avions effectué la demande 5 semaines avant le départ.
La santé fut également un aspect à ne pas négliger. En tant que Français bénéficiant d’une couverture automatique dès notre naissance, il a fallu s’adapter au système Australien, et cela a un coût. L’université nous accueillant oblige, comme toutes les universités australiennes, les étudiants internationaux à contracter une assurance lors de l’inscription : l’OSHC (OverSeas Health Cover). Celle-ci nous permet de bénéficier d’une couverture minimale (hôpital, médecin généraliste, médicaments), mais ne trouvant pas celle-ci suffisante nous avons également souscris à une assurance de voyage longue durée.
Vivre dans un autre pays engendre certains coûts qui peuvent ensuite être alourdis par de multiples commissions bancaire si nous conservons nos moyens de paiements français. Il nous a donc semblé indispensable d’ouvrir un compte en banque local. Notre choix s’est porté sur la banque Westpac qui permet aux étudiants internationaux d’ouvrir un compte depuis l'étranger avant leur départ, et ce sans frais. Une fois nos cartes bleues récupérées et l’argent transféré depuis la France grâce à l’organisme CurrencyFair, la vie s’annonça tout de suite beaucoup plus simple.
De nos jours, il est impensable de vivre quelques part sans moyen de communication, il a donc fallu opter pour un forfait de téléphone et de 4G local. Pour un séjour d’une année le plus simple reste les cartes prépayées.
L’une des démarches les plus importantes lors de notre arrivée fut de trouver un logement. Nous avons tout d’abord opté pour un Airbnb temporaire les 2 premières semaines, le temps de visiter et trouver un logement permanent. En tant que couple d’étudiants nous nous tournâmes rapidement vers une colocation, moins onéreuse et permettant de tisser de nouveaux liens. Après une dizaine de visites nous avons finalement trouvé la perle rare : une grande maison moderne de 4 chambres dans un quartier flambant neuf à seulement 10min de l’université.
Sachant que nous allions rester un an en Australie, nous décidâmes d’acheter une voiture. Cet achat sera se révéla indispensable dès la première semaine aux vues des immenses distances parcourues chaque jour. En effet vivre à Sunshine Coast uniquement à pieds et en transports en communs est quasiment impossible ou alors très onéreux et chronophage. Après quelques recherches sur divers groupes Facebook de backpackers nous avons très vite pris contact avec une jeune française ayant fini son roadtrip et désirant se séparer de Jerry, un Nissan X-Trail de 2006. Une fois notre nouveau compagnon acquis, il s’agissait de l’assurer. En Australie, chaque achat de voiture est accompagné d’une rego, équivalent de la carte grise française, qu’il faut renouveler régulièrement et qui comprend une assurance. Pour compléter celle-ci nous avons également souscris à deux assurances complémentaires: l’une protégeant notre véhicule contre les dommages matériels et l’autre nous garantissant un dépannage quel que soit l’endroit où Jerry décidera de se mettre en grève.
Ces démarches effectuées et notre nouveau compagnon nous ayant rejoint, tout semble prêt pour de belles aventures… !
Nos premières explorations
Peu après notre arrivée, excités de découvrir ce nouveau pays, nous décidâmes d’explorer la forêt de Buderim et ses cascades. Buderim Falls est un lieu apprécié des habitants de la ville qui s’y rendent le weekend pour une promenade en famille. Malgré une forte affluence nous ne regrettâmes cette sortie considérant les superbes spectacles que nous offrait la forêt et son enchainement de cascades.
La semaine suivante, peu satisfait d’une simple promenade, nous nous rendîmes au parc national de Noosa Heads pour une randonnée de 4h mélangeant pistes au cœur de la forêt et promenade côtière. Nous avons ainsi construit notre itinéraire au sein du parc en mélangeant 2 des 4 circuits existant. La randonnée a ainsi débuté par 2h au plus profond de la forêt, pendant lesquelles nous ne croisâmes que quelques autres marcheurs. Cette solitude sublimait le décor de forêt tropicale qui nous entourait. Notre parcours fût ponctué pas quelques rencontres des plus surprenantes. Il suffisait de chercher quelques instants le long du chemin pour découvrir des dizaines de toiles d’araignées ainsi que leurs hôtes qui, sans battre des records de taille, dépassaient largement leurs congénères françaises.
Nous avons également croisé le chemin d’une espèce de fourmis propre au sud de l’Océanie ressemblant étrangement à des araignées, les « Spider Ants » (Leptomyrmex erythrocephalus).
Un peu plus loin, nous rencontrâmes un varan (Varanus Varius) au milieu du chemin. Nous pûmes ainsi passer quelques instants à l’observer et le photographier. Soudain, un bruit attira notre attention. C’est ainsi que nous assistâmes à une course poursuite de deux de ces gros reptiles dévalant un arbre d’une dizaine de mètres de haut. Ils coururent le long du tronc droit vers le sol en se sifflant dessus et poursuivirent leur course effrénée dans la forêt jusqu’à disparaître de notre champ de vision.
Après plus de deux heures de marche, la forêt pris fin, remplacée par l’immensité de l’océan pacifique. Le spectacle était grandiose, une côte sauvage comme il en existe peu en France et quelques surfeurs sur un spot caché, accessible seulement par un chemin de terre.
Nous nous assîmes sur un rocher pour déjeuner tout en profitant de ce superbe paysage. Nous repartîmes ensuite sur la deuxième partie de cette randonnée, longeant la côte a moitié abritée par des arbres tout en contemplant les superbes vagues se brisant sur le sable.
Finalement, après 4h de marche, cette agréable après-midi prit fin, les jambes lourdes mais la tête remplie de beaux souvenirs.
Pour plus de photos rendez-vous dans la galerie!
Une vidéo retraçant ces premiers jours en Australie a également été tournée!
Auriane et Thomas.